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Marianne
et la corne d’abondance

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Une constance est née de mes voyages en quête de portraits d’enfants. De Pays, de routes, d’itinéraires et d’imprévus, ils rayonnaient d’un même pouvoir, celui d’aimer comme d’être aimés. Les enfants inspirent naturellement la paix et une idée de la beauté. L’enfant aborde ce monde dans un élan de volontés, certainement liées à un savoir originel imperceptible à la compréhension de ses aînées. Un oubli d’adulte, un pan de connaissances perdu, nous sommes-nous isolés de cet héritage ? Un plus d’attention, d’écoute, de compréhension, nous montrerait la pertinence à conserver cette âme d’enfant. L’enfant ne vient pas d’un univers étrange dans lequel il s’est formé, il incarne son univers transfiguré en un être vivant. Le temps et les environnements, éloignent, puis annihilent cette capacité de ressenties. Ils nous privent de cette substance. Se rappeler à soi, à ce patrimoine originel, éclairerait nos environnements de lumières créatrices bénéfiques à notre humanité. Donnons à nos enfants le capital humain nécessaire à pérenniser ce lien à l’univers, au cosmos, simplement à l’essentiel, dénué de vanité ou de sentiment de pouvoir. Il reste à nous souhaiter une vision, des regards, où la surprise tant de la nature, comme de l’enfance, viendra nous détourner de nos certitudes.

La collection les Héritiers ancre l’appréhension du passage de l’enfance à l’âge adulte. Cette série de portraits d’enfants pousse cette porte vers un inconnu fait d’épreuves et d’observations. Un regard à chaque fois renouvelé, des regards à jamais immortalisés.

Marianne et la corne d’abondance

« Un peuple qui prend ses enfants par la main est un peuple qui vivra longtemps » (Alain Gilot)

 

Marianne dispose d’un balai parachute et de beaucoup d’imagination. Sur son épaule, le petit frère se laisse guider. Les obstacles qu’elle pourrait croiser sur son chemin sont comme des batailles à balayer. Au fond, la seule arme pour les enfants contre le monde est l’imagination et la créativité. Dans cette perspective, le libre arbitre et les intentions en éveil se conjuguent. Ils aident l’enfant à ne pas trébucher, à contourner les pièges. L’enfant ne s’abandonne jamais aux caprices de la peur. Elle est a jeter. Il la sait improductive. Elle annihile tout voyage possible. Alors, il l’apprivoise. Il s’en fait une alliée, une compagne de parcours. Les yeux des enfants, comme des trous noirs dans l’univers, nous observent, emmagasinant chaque chose. Ils nous jugent et savent nous pardonner aussitôt. Pour l’ enfant, l’éternité sous nos pieds ne réside pas dans la distance, nous en sommes l’incarnation immédiate. Nous sommes cette éternité, comme une corne d’abondance, au service d’ un monde prospère.

Fernand d’Onofrio

« Je suis une  princesse.
Je suis une balayeuse de rue.
Je suis une balayeuse de rue ET une princesse.

Oui, tu as bien vu. As-tu remarqué la dignité de ma posture ? As-tu été attentif à mon air serein, au-delà des conditions terre-à-terre ? As-tu pris conscience de la charge du monde que je porte sur mon dos ? Et pourtant mes épaules restent droites. C’est un lourd fardeau, mais il ne m’éreinte pas.

Et de mon balai j’évacue tout ce qui pourrait faire obstacle, nous salir. » me dit-elle avec un léger sourire.

Derrière elle, porté, protégé, le jeune garçon jette un regard scrutateur et confiant sur ce monde qui s’ouvre devant lui.

Marianne et la corne d’abondance