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Camille et ses frères

Une constance est née de mes voyages en quête de portraits d’enfants. De Pays, de routes, d’itinéraires et d’imprévus, ils rayonnaient d’un même pouvoir, celui d’aimer comme d’être aimés. Les enfants inspirent naturellement la paix et une idée de la beauté. L’enfant aborde ce monde dans un élan de volontés, certainement liées à un savoir originel imperceptible à la compréhension de ses aînées. Un oubli d’adulte, un pan de connaissances perdu, nous sommes-nous isolés de cet héritage ? Un plus d’attention, d’écoute, de compréhension, nous montrerait la pertinence à conserver cette âme d’enfant. L’enfant ne vient pas d’un univers étrange dans lequel il s’est formé, il incarne son univers transfiguré en un être vivant. Le temps et les environnements, éloignent, puis annihilent cette capacité de ressenties. Ils nous privent de cette substance. Se rappeler à soi, à ce patrimoine originel, éclairerait nos environnements de lumières créatrices bénéfiques à notre humanité. Donnons à nos enfants le capital humain nécessaire à pérenniser ce lien à l’univers, au cosmos, simplement à l’essentiel, dénué de vanité ou de sentiment de pouvoir. Il reste à nous souhaiter une vision, des regards, où la surprise tant de la nature, comme de l’enfance, viendra nous détourner de nos certitudes.

La collection les Héritiers ancre l’appréhension du passage de l’enfance à l’âge adulte. Cette série de portraits d’enfants pousse cette porte vers un inconnu fait d’épreuves et d’observations. Un regard à chaque fois renouvelé, des regards à jamais immortalisés.

Camille et ses frères

«La seul arme des enfants contre le monde c’est l’imaginaire»

Claude Miller

Notre devenir se construit jour après jour. Camille, l’ aînée des trois enfants, doit constamment innover, réinventer son environnement, prendre soin de ses frères plus jeunes, rester naturelle et parfaitement réaliste. Elle va, munie de son courage et d’ expériences, à la rencontre de nouvelles aventures en suivant le courant de ses intuitions, comme elle irait chercher son idéal derrière les étoiles. Et puis il y a la moto, une machine à engloutir les kilomètres. Une machine au service des enfants et de leurs rêves. Une machine qui permet de briser le quotidien en atteignant un ailleurs. Un jardin de souvenirs, de messages, d’ informations. Voyager conjugue inattendus et découvertes. Il y a aussi l’ intuition, elle est une pierre précieuse. L’ intuition ne se donne pas, elle se vit. Quand nous la possédons, elle nous accompagne sans relâche, sans jamais nous faire perdre de vue notre mission, qui est de protéger les enfants. Camille et ses frères ont trouvé une méthode, une parade. Elle consiste à développer des possibilités sans jamais se détacher de leur source d’inspiration. Les enfants s’ épanouissent et grandissent par la créativité.

Fernand d’Onofrio

Trois enfants me regardent. Les deux plus jeunes m’observent avec curiosité. Au centre, colonne vertébrale, il y a Camille.

Camille, c’est un regard.
Un regard qui questionne.
Il y a un peu d’inquiétude dans ses yeux.

« Qui est cet étranger qui me mitraille avec son appareil photo ? Que veut-il de moi ? Peut-il devenir un ami ou présente-t-il un danger potentiel pour moi et les miens ? « 

Mais ces yeux grand ouverts me disent aussi : « Non, je n’ai rien à cacher, je t’accorde ma confiance ». D’ailleurs elle esquisse un sourire… « Sois le bienvenu ».

Camille et ses frères - 200 x 130