Une constance est née de mes voyages en quête de portraits d’enfants. De Pays, de routes, d’itinéraires et d’imprévus, ils rayonnaient d’un même pouvoir, celui d’aimer comme d’être aimés. Les enfants inspirent naturellement la paix et une idée de la beauté. L’enfant aborde ce monde dans un élan de volontés, certainement liées à un savoir originel imperceptible à la compréhension de ses aînées. Un oubli d’adulte, un pan de connaissances perdu, nous sommes-nous isolés de cet héritage ? Un plus d’attention, d’écoute, de compréhension, nous montrerait la pertinence à conserver cette âme d’enfant. L’enfant ne vient pas d’un univers étrange dans lequel il s’est formé, il incarne son univers transfiguré en un être vivant. Le temps et les environnements, éloignent, puis annihilent cette capacité de ressenties. Ils nous privent de cette substance. Se rappeler à soi, à ce patrimoine originel, éclairerait nos environnements de lumières créatrices bénéfiques à notre humanité. Donnons à nos enfants le capital humain nécessaire à pérenniser ce lien à l’univers, au cosmos, simplement à l’essentiel, dénué de vanité ou de sentiment de pouvoir. Il reste à nous souhaiter une vision, des regards, où la surprise tant de la nature, comme de l’enfance, viendra nous détourner de nos certitudes.
La collection les Héritiers ancre l’appréhension du passage de l’enfance à l’âge adulte. Cette série de portraits d’enfants pousse cette porte vers un inconnu fait d’épreuves et d’observations. Un regard à chaque fois renouvelé, des regards à jamais immortalisés.
Écoute comment le papillon bat des ailes
Fais de toi une belle fleur afin d’attirer les secrets du papillon qui t’aideront à bien grandir.
Quand on désire écrire une histoire les mots doivent papillonner dans la tête alors l’esprit s’organise pour que les phrases s’harmonisent au bout de la plume. On ne peut jamais montrer un papillon dans une chenille ou un ange dans un bloc de marbre pourtant ils sont là, patients sous la lumière qui mûrit l’un et inspire l’autre.
Ne perdons jamais espoir, au bout du compte, tout se métamorphose pour prendre un autre envol. Quand on désire écrire une histoire les couleurs du papillon s’organisent, comme un arc en ciel pour illuminer notre créativité et la feuille de papier, comme un pétale de rose blanche, enchantera la plume.
On ne peut jamais montrer un papillon dans une chenille ou une pomme dans la fleur pourtant la lumière ne fera jamais d’ombre ni à l’un ni à l’autre, mais l’un comme l’autre s’accompliront sous l’effet de la même chaleur.
Fernand d’Onofrio