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l'exil du papillon

Une constance est née de mes voyages en quête de portraits d’enfants. De Pays, de routes, d’itinéraires et d’imprévus, ils rayonnaient d’un même pouvoir, celui d’aimer comme d’être aimés. Les enfants inspirent naturellement la paix et une idée de la beauté. L’enfant aborde ce monde dans un élan de volontés, certainement liées à un savoir originel imperceptible à la compréhension de ses aînées. Un oubli d’adulte, un pan de connaissances perdu, nous sommes-nous isolés de cet héritage ? Un plus d’attention, d’écoute, de compréhension, nous montrerait la pertinence à conserver cette âme d’enfant. L’enfant ne vient pas d’un univers étrange dans lequel il s’est formé, il incarne son univers transfiguré en un être vivant. Le temps et les environnements, éloignent, puis annihilent cette capacité de ressenties. Ils nous privent de cette substance. Se rappeler à soi, à ce patrimoine originel, éclairerait nos environnements de lumières créatrices bénéfiques à notre humanité. Donnons à nos enfants le capital humain nécessaire à pérenniser ce lien à l’univers, au cosmos, simplement à l’essentiel, dénué de vanité ou de sentiment de pouvoir. Il reste à nous souhaiter une vision, des regards, où la surprise tant de la nature, comme de l’enfance, viendra nous détourner de nos certitudes.

La collection les Héritiers ancre l’appréhension du passage de l’enfance à l’âge adulte. Cette série de portraits d’enfants pousse cette porte vers un inconnu fait d’épreuves et d’observations. Un regard à chaque fois renouvelé, des regards à jamais immortalisés.

L’exil du papillon

La chenille n’est plus, elle est morte pour laisser le papillon naître et s’exiler.

Notre regard se porte sur le monde. Il est variable et c’est pourquoi nous devons nous adapter.

Ma grande sœur s’appelle Botum (fleur de lotus) en Cambodgien.

Elle est prudente et nous le devenons aussi avec elle. Les bras de Batum sont des ailes, nous irons loin avec elle.

Il faut que l’artiste se dépêche, nous avons du chemin à parcourir.

Sur la route nous allons, avec mon petit frère Arun (Soleil du matin), parsemer des clés mais sans vous dire où elles se trouvent. Elles sont réservées aux enfants.

Lorsque les adultes retrouveront un peu de bon sens, ils pourront toujours nous rejoindre et nous leur montrerons comment retrouver les potentiels naturels et cosmiques qui nous honorent chaque jour.

Les courses aux réussites, les concurrences, les petits intérêts pour les grands donneurs de leçons, toutes ces choses sont le terreau de conflits entretenu qui n’a rien à faire dans notre jardin.

Le papillon ne s’exile que pour laisser à d’autres la possibilité de butiner la même fleur. La nature est généreuse et abondante. La peur de manquer annule tout moyen de grandir ensemble et dans le partage. Alors nous avons choisi de faire comme le papillon.

 Il n’a jamais peur lui !

L'exil du papillon - esquisse
L'exil du papillon