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LA MOBYLETTE DE LULU

Une constance est née de mes voyages en quête de portraits d’enfants. De Pays, de routes, d’itinéraires et d’imprévus, ils rayonnaient d’un même pouvoir, celui d’aimer comme d’être aimés. Les enfants inspirent naturellement la paix et une idée de la beauté. L’enfant aborde ce monde dans un élan de volontés, certainement liées à un savoir originel imperceptible à la compréhension de ses aînées. Un oubli d’adulte, un pan de connaissances perdu, nous sommes-nous isolés de cet héritage ? Un plus d’attention, d’écoute, de compréhension, nous montrerait la pertinence à conserver cette âme d’enfant. L’enfant ne vient pas d’un univers étrange dans lequel il s’est formé, il incarne son univers transfiguré en un être vivant. Le temps et les environnements, éloignent, puis annihilent cette capacité de ressenties. Ils nous privent de cette substance. Se rappeler à soi, à ce patrimoine originel, éclairerait nos environnements de lumières créatrices bénéfiques à notre humanité. Donnons à nos enfants le capital humain nécessaire à pérenniser ce lien à l’univers, au cosmos, simplement à l’essentiel, dénué de vanité ou de sentiment de pouvoir. Il reste à nous souhaiter une vision, des regards, où la surprise tant de la nature, comme de l’enfance, viendra nous détourner de nos certitudes.

La collection les Héritiers ancre l’appréhension du passage de l’enfance à l’âge adulte. Cette série de portraits d’enfants pousse cette porte vers un inconnu fait d’épreuves et d’observations. Un regard à chaque fois renouvelé, des regards à jamais immortalisés.

La mobylette de Lulu

Le regard est droit et elle me sourit. Ca y est, elle est décidée ! Le poussin a grandi, l’oiseau est prêt à prendre son envol, à quitter le cocon sécurisant, qui est aussi une cage qui emprisonne. Sa vie va prendre des couleurs.

« Tu as vu ma mobylette ? Puissante, n’est-ce pas ? Avec elle, je peux aller où je veux. »

J’emporte ce qui me paraît essentiel : des objets qui me rappelleront des moments heureux, quelques outils nécessaires à la survie. Et un être vivant dont j’aurai plaisir à prendre soin.

Ca y est, là , je m’en vais. Et partout, sur mon passage, je mettrai de la couleur dans le monde.

Les enfants sont sans passé, c’est tout le mystère de l’innocence magique de leur sourire

Milan Kundera

Lulu tient dans sa main un panier comme un nid fermé. L’ oiseau, à l’ intérieur, est dans l’ indécision, rester sous la protection de Lulu ou s’ envoler ? Lulu veut explorer l’infini sur sa mobylette. Pour elle, le choix est fait : elle quittera la sécurité et partira à l’ aventure. Voyager améliore les intentions qui demeurent en nous. Lulu le sait aussi. Appréhender les chemins de traverse lui procure un sentiment de liberté. Elle est adossée à cette mystérieuse illusion, que nous appelons le temps. Cette frontière la conforte. Elle ira à sa mesure, avec sa belle moto plus toute neuve, mais elle ira. Se réaliser repose sur l’ étendue des possibilités dressées devant soi. Tout ce que nous pensons peut exister. Les enfants le savent, ils inventent leur vie avec cette perspective. Nous avons l’ éternité déjà en main. Soyez l’ oiseau, ouvrez le panier et laissez-vous aller. La mobylette de Lulu vous guide !