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Peau d’âme

Une constance est née de mes voyages en quête de portraits d’enfants. De Pays, de routes, d’itinéraires et d’imprévus, ils rayonnaient d’un même pouvoir, celui d’aimer comme d’être aimés. Les enfants inspirent naturellement la paix et une idée de la beauté. L’enfant aborde ce monde dans un élan de volontés, certainement liées à un savoir originel imperceptible à la compréhension de ses aînées. Un oubli d’adulte, un pan de connaissances perdu, nous sommes-nous isolés de cet héritage ? Un plus d’attention, d’écoute, de compréhension, nous montrerait la pertinence à conserver cette âme d’enfant. L’enfant ne vient pas d’un univers étrange dans lequel il s’est formé, il incarne son univers transfiguré en un être vivant. Le temps et les environnements, éloignent, puis annihilent cette capacité de ressenties. Ils nous privent de cette substance. Se rappeler à soi, à ce patrimoine originel, éclairerait nos environnements de lumières créatrices bénéfiques à notre humanité. Donnons à nos enfants le capital humain nécessaire à pérenniser ce lien à l’univers, au cosmos, simplement à l’essentiel, dénué de vanité ou de sentiment de pouvoir. Il reste à nous souhaiter une vision, des regards, où la surprise tant de la nature, comme de l’enfance, viendra nous détourner de nos certitudes.

La collection les Héritiers ancre l’appréhension du passage de l’enfance à l’âge adulte. Cette série de portraits d’enfants pousse cette porte vers un inconnu fait d’épreuves et d’observations. Un regard à chaque fois renouvelé, des regards à jamais immortalisés.

Peau d’âme

C’est à son saut qu’on reconnaît un cerf plus qu’à ses bois confondus parfois.

 

Élancé, élégant, à la fois fuyant et présent, comme un aigle dans sa forêt le cerf déploie son allure lorsqu’il surgit d’un bosquet pour s’élancer prodigieusement dans les bois. L’horizon ne l’attend pas il en fait partie. Son instinct et son intuition ouvert comme les ailes de l’aigle guident ses pas ne laissant aucune trace à quiconque le voudrait dans sa cage.

Nous trouvons notre demeure partout ou notre conscience guide nos pas. Quelques fois nous nous trouvons perdus mais ce n’est qu’un tragique malentendu dicté par notre mental. Cependant un lien possible s’éveille en chacun de nous, un lien naturel qui anime tout animal libre. Il prend les commandes et guident nos choix lorsque le mental abdique caché derrière la peur, lorsque le mental n’est plus qu’une expression fébrile amoindri dans le tremblement.

L’instinct et l’intuition nous accompagnent sans relâche, là est la promesse faite par notre nature. L’instinct et l’intuition, tout comme chez l’animal, accomplissent ce que le mental, lorsqu’il cherche à dominer, ne peut résoudre parce qu’il est pour l’homme ce que le loup est à la brebis un danger, alors.

Fernand d’Onofrio